L’enchaînement consensus commun que l’on trouve dans les exemples suivants est considéré comme pléonastique.
Exemples fautifs :
- Les sondages ont démontré qu’il y avait un consensus commun sur cette question.
- Après avoir obtenu un consensus commun chez ses conseillers municipaux, le maire a présenté son plan d’aménagement à la population.
- Durant l’assemblée syndicale, on a observé un consensus commun sur la question des augmentations de salaire.
En effet, le nom consensus signifie « accord entre plusieurs personnes » et l’adjectif commun a pour sens « qui est fait conjointement, à plusieurs ». Il y a donc redondance puisque l’idée de communauté est présente deux fois. La signification de chacun des deux mots sous-entend la participation de plusieurs personnes (sinon de la majorité) au processus.
On écrirait donc préférablement :
- Les sondages ont démontré qu’il y avait un consensus sur cette question.
- Après avoir obtenu un consensus général chez ses conseillers municipaux, le maire a présenté son plan d’aménagement à la population.
- Durant l’assemblée syndicale, on a observé un consensus sur la question des augmentations de salaire.
Au fil du temps, le mot consensus a connu une restriction de sens et en est venu à désigner l’accord et le consentement du plus grand nombre, de l’ensemble ou d’une large majorité de l’opinion publique. On le trouve maintenant employé, dans cette acception, dans différentes expressions comme : consensus social, consensus québécois, large consensus, etc.
Exemples :
- Les politiciens cherchent à obtenir le consensus social sur cette question.
- Le parti au pouvoir essaie de régler ses actions sur le consensus québécois.
- Les journalistes ont interrogé la population à la suite des derniers attentats : ils en ont tiré un large consensus de consternation.
Date de la dernière actualisation de la BDL : janvier 2019
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