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Les textes suivis offrent suffisamment d’espace pour qu’on y utilise les doublets complets. L’emploi de ces derniers est donc recommandé. Toutefois, la rédaction épicène est souvent mise de côté au profit du masculin générique dans les contextes où l’espace est restreint (par exemple dans les tableaux, les formulaires, les publications sur des plateformes de microblogage) ainsi que dans les écrits de style télégraphique. Par conséquent, l’Office québécois de la langue française juge que l’emploi des doublets abrégés est une option acceptable, mais seulement dans ces types de contextes.
Pour former un doublet abrégé, il faut d’abord distinguer :
- les cas où le féminin est formé par ajout d’une finale féminine à la forme masculine (mécanicien, mécanicienne, qui donnera mécanicien(ne));
- les cas qui montrent une alternance de finale entre le masculin et le féminin (greffier, greffière, qui donnera greffier(‑ière)).
Il est à noter que, dans ce dernier exemple, au e du suffixe masculin -ier correspond un è dans le suffixe féminin -ière; il s’agit donc bien d’un cas d’alternance de finales, et non d’un cas d’ajout (*greffier(e)). Pour marquer la nécessité de remplacer la finale masculine par la finale féminine, dans les cas d’alternance, on fait précéder d’un trait d’union insécable le suffixe féminin, qui est entre parenthèses (ou entre crochets). En linguistique, de façon générale, on utilise le trait d’union pour indiquer qu’une unité est une partie de mot (préfixe, suffixe ou radical). On n’utilise pas le trait d’union devant une lettre employée seule.
Exemples :
– Signature du (de la) président(e)-directeur(-trice) général(e)
– Validation par le [la] réviseur[-euse] agréé[e]
Cas d’ajout d’une finale féminine à une finale masculine
Il faut savoir que lorsque le féminin est formé par l’ajout d’une finale féminine, le décodage du doublet abrégé se fait en deux temps : après avoir lu l’appellation au masculin, on décode directement l’appellation au féminin en incluant le contenu des parenthèses (ou des crochets). Par exemple, quand on voit la forme avocat(e), on lit le masculin avocat, puis on ajoute la finale e pour obtenir le féminin avocate.
Cas d’alternance entre une finale masculine et une finale féminine
Avec l’alternance de finales, en revanche, le décodage est un peu différent. Après avoir lu l’appellation au masculin, il faut retrancher la finale masculine pour lui substituer la finale féminine. Le décodage se fait donc en trois temps. Par exemple, quand on voit la forme agriculteur(-trice), on lit le masculin agriculteur, on retranche la finale -teur, puis on ajoute la finale -trice pour obtenir le féminin agricultrice.
Si l’on doit rendre oralement un texte qui comporte des doublets abrégés, on évitera de les lire comme tels; on les transformera en doublets complets.
Pour en savoir davantage sur la prononciation des doublets complets, vous pouvez consulter l’article Le doublet à l’oral.
Compléments :
Qu’est-ce qu’un doublet? (Rédaction épicène)
Questions fréquentes sur les cas particuliers (Doublets abrégés)
Article rédigé en 2018
Date de la dernière actualisation de la BDL : mars 2021
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